Fiche d'un lieu
Halle à Marée
L’encan ou halle à marée est le lieu de la première mise en marché du poisson à son déchargement des bateaux. La vente du poisson à la criée, au plus offrant, est une tradition qui remonte au delà du Moyen Age. L’encan du bassin des chalutiers a vu l’apogée de la pêche rochelaise avec 25 000 tonnes en 1965 vendues avant que de nombreux facteurs ne concourent au déclin des apports.
- Jean Dumoulin : Cases de mareyeurs
- Vincent Gouraud : Commis mareyeur
- Gina Rousselet : Conditions de travail dans Le froid
- Jean Dumoulin : Construction progressive de l’Encan
- Encan du bassin des chalutiers de la Rochelle : 41 ans au service de la pêche
- Jean Dumoulin : Enchères
- Yves Joncour : Grève de 1968
- Yves Joncour : Grève de 1968 : réunion du 29 mai
- Jean Dumoulin : Histoire du métier de mareyeur
- Jean Dumoulin : La vie à l’Encan
- Jean Dumoulin : Le bruit des machines à glace
- Jean Dumoulin : Les conditions de travail à la Criée
- Gina Rousselet : Les odeurs de l’Encan
- Jean Dumoulin : Les trieuses et le poisson frais
- Jean Dumoulin : L’expédition du poisson
- Gina Rousselet : Travail des huitres et de la morue
La vie à l’Encan
Quand même, il y’avait une ambiance, il y’avait une ambiance… C’était çà , un monde à part. Il y’avait des pauses de rigolade, ce qu’on appelait des pauses de rigolade. Parce que que tout le monde travaillait très dur à ce moment-là, les moments de détente étaient d’autant plus gais quand on étaient tous fatigués, et là, ça se détendait. On riait avec ceux qu’on rencontrait : les clients qui venaient, les mareyeurs d’à côté, les petites secrétaires qui passaient …je ne sais pas… Vous savez, vous avez à faire à la clientèle, ça devient des amis, au téléphone.
Vous savez, c’est absolument pas la même ambiance que dans les bureaux, c’est … je ne sais pas comment dire, c’est presque une ambiance franche. C’était la mer qui faisait le lien, mer, poisson. Il ne faut pas oublier quand même que c’était des mareyeurs qui se connaissaient depuis 20 ans, 25 ans, 30 ans ,on commence à les connaitre par cœur , ce n’était des nouveaux , c’était des anciens , alors ça joue beaucoup. J’ai des anecdotes à raconter je me souviens des jumeaux, les frères Michaud, on a bien rigolé avec eux. Et souviens toi de mitraillette, les gros fous rires qu’on a pu avoir avec elle.
Mitraillette, Il fallait la prendre telle qu’elle était c’est tout …Qu’est-ce qu’elle a pu nous carotter ! Mon père me disait toujours de faire attention ! Chaque fois qu’elle carottait, elle m’apportait un cadeau, c’est honteux ! Quand vous marchiez, elle continuait à gratter les places. Alors c’était vraiment la rigolade quand elle arrivait le lundi matin. ça créait une ambiance formidable