Fiche d'un lieu
Halle à Marée
L’encan ou halle à marée est le lieu de la première mise en marché du poisson à son déchargement des bateaux. La vente du poisson à la criée, au plus offrant, est une tradition qui remonte au delà du Moyen Age. L’encan du bassin des chalutiers a vu l’apogée de la pêche rochelaise avec 25 000 tonnes en 1965 vendues avant que de nombreux facteurs ne concourent au déclin des apports.
- Jean Dumoulin : Cases de mareyeurs
- Vincent Gouraud : Commis mareyeur
- Gina Rousselet : Conditions de travail dans Le froid
- Jean Dumoulin : Construction progressive de l’Encan
- Encan du bassin des chalutiers de la Rochelle : 41 ans au service de la pêche
- Jean Dumoulin : Enchères
- Yves Joncour : Grève de 1968
- Yves Joncour : Grève de 1968 : réunion du 29 mai
- Jean Dumoulin : Histoire du métier de mareyeur
- Jean Dumoulin : La vie à l’Encan
- Jean Dumoulin : Le bruit des machines à glace
- Jean Dumoulin : Les conditions de travail à la Criée
- Gina Rousselet : Les odeurs de l’Encan
- Jean Dumoulin : Les trieuses et le poisson frais
- Jean Dumoulin : L’expédition du poisson
- Gina Rousselet : Travail des huitres et de la morue
Histoire du métier de mareyeur
L’Encan c’était véritablement des petites cabanes, on n’arrivait pas à se tourner, ce n’était pas la peine, on avait juste un petit truc pour pouvoir écrire et puis c’est tout ce qu’il y avait. Mon travail c’était d’acheter du poisson et puis le revendre. Le poisson était débarqué à la criée, il était étalé et puis on venait pour acheter selon les lots : un lot de merlus, un lot de langoustines, un lot de merluchons voilà ... Je cherchais la qualité, c’était çà qui comptait surtout pour nous.
Vous savez au début, il y avait presque rien, quand on a commencé en 46, je vous garantis. En 46 j’ai vu des voiliers venir vendre leur poisson à La Rochelle, des voiliers. Il y’avait presque pas de bateau en ce moment-là, à part les trois pêcheries, les Chalutiers de l’Atlantique et l’ARPV (Menu), qui avaient le monopole incontestablement de la pêche au poisson.
Les 2 premiers bateaux c’était le Stern de l’armement Toublanc et l’Otello, ce sont ces deux bateaux qui ont commencé vraiment à donner du poisson avec les bateaux de la ARPV, de l’Atlantique et de chez Castaing , et c’était des bateaux à vapeur . Il fallait voir la quantité du poisson qu’ils ont apporté, parce que aussitôt après la guerre c’était 50, 60 tonnes de merlus.