Fiche du témoin

Richard Pillard

Richard Pillard a été lieutenant à bord de l’Angoumois. Il a été à l’Ecole d’Apprentissage Maritime de la Rochelle et a embarqué comme mousse sur le Saint-Patrick. S’il a terminé sa carrière comme capitaine de barge dans le off-shore, il n’a jamais oublié ses années à la pêche.

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Zones de pêche rochelaise : de l’Espagne à l’Ecosse, un récit de Richard Pillard

Récit tiré des interviews enregistrées lors des jeudis "Alors, Raconte" 2010

 

En  Espagne, à l’époque, on pêchait près des terres. La nuit, le poisson remontant vers la surface, on ne pouvait plus travailler. Alors, vers 11h30 le soir ou minuit,  le patron faisait arrêter la pêche pour reprendre, suivant la saison, vers quatre, cinq heures le matin. S’il y avait des avaries, on travaillait sur le pont à réparer. Le cuisinier préparait des sardines grillées ou des trucs comme ça. Et le matin, avant de mettre en pêche, il  y en avait toujours un qui préparait des tartines grillées, du café chaud …Ce qui  fait que les gars, quand ils arrivaient sur le pont,  ils étaient contents, et ça donnait une bonne ambiance. Nos bateaux descendaient parfois très sud, ils faisaient la fosse de Porto et descendait parfois jusqu’au Cap Saint-Vincent.

Plus tard, les zones de pêche ont changé, les Rochelais sont allés travailler dans le Golfe de Gascogne et, plus tard, dans le Nord. Les bateaux étaient plus  récents et travaillaient jour et nuit pour rentabiliser l’investissement. Même en Espagne, on travaillait jour et nuit, on n’arrêtait pas. Jour et nuit, on était dans les avaries et tout... On allait dans le Nord pêcher au large de Clifden, en ouest Irlande, sur le banc de Porcupine. On montait parfois plus haut encore dans le Nord. Avec l’Angoumois, on est monté jusqu’en Ecosse. C’était un travail vraiment différent de la pêche le long des côtes espagnoles.

 

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