Fiche du témoin
André Le Lay
André Lelay est né à La Rochelle. Il embarque comme mousse à 14 ans sur le Chaperon Rouge en juin 1957. Cuisinier à bord du Manuel-Joël et de l’Angoumois, beaucoup de ses camarades gardent un souvenir ému de ses spécialités : terrine et boudin maison, éclairs et choux à la crème…
- André Lelay : Cuisinier à la pêche
- Attention aux checheuilles !
- Boudin « fait bateau » et petits choux à la moutarde…
- Ce qui me manque le plus : la camaraderie
- C’est le poisson qui commande
- Le pain du marin
- Les avantages des chalutiers pêche arrière
- Les bons moments
- Moins de paquets de mer sur la gueule
- Naufrage de l’Antioche
- Pêche en Espagne : un malin plaisir… un récit d'André Le Lay
- Plus marin que cuisinier
- Tragique accident sur l’Angoumois
- Un coup de cul du bateau…et la soupe tombait
- Une prière à Notre Dame des Lourdes pour une belle palanquée
- Vonvon et les antibiotiques
Les avantages des chalutiers pêche arrière
J’ai été cuisinier à la pêche pendant environ 45 ans. J’ai embarqué sur l’Angoumois dans les années 72 grâce au second qui m’avait demandé : « Dédé, tiens, il manque un cuisinier sur l’Angoumois est-ce que ça t’intéresserait ? », j’ai dit «OK» ! On est allé voir le patron du bateau et l’armement et l’affaire était faite ! je suis resté 4 ans à bord de ce bon bateau. Tout se passait bien et j’étais très content : très bonne ambiance et bon équipage. Ce bateau, comme les trois quart des bateaux de cette époque là, était un pêche arrière. Il a été construit dans les années 68. C’était une des première fois que je naviguais sur un pêche arrière et j’ai apprécié la différence ! Contrairement aux chalutiers classiques sur lesquels le poisson était travaillé sur le pont, et, où, si vous me passez cette expression, les matelots se recevaient « des paquets de mer sur la gueule ! » on travaillait le poisson dans la salle de travail à l’abri. Les matelots restaient moins longtemps aux manœuvres sur le pont, juste pour monter le chalut. Après, s’il n’y avait pas d’avaries sur le chalut, tout le monde allait travailler en bas pour trier le poisson, l’étriper, le laver et le glacer.