Fiche du témoin
Pierre Layec
Pierre Layec est né dans la presque’ ile de Rhuys en Octobre 1942. Fls de marin, petit fils de marin, et neveu de marin, il n’a pas eu le choix ! Après le certificat d’études, son père l’inscrit à l’Ecole d’Apprentissage Maritime d’Etel où il passe son CAP de marin section Pont. Il évoque avec humour ses embarquements sur les frégates météo au service général comme garçon de carré.
Navires
Le grand Layec et les chiottes à la turque du France 1 !
Sur le France 1, il y avait à l’avant ce que nous appelions «des chiottes à la turque ». Tout allait bien quand le beau temps était de la partie, mais par gros temps, il valait mieux s’abstenir de se servir de ces « chiottes ». Personne ne me l’avait dit …bien sûr. Ayant besoin de me servir de ces auxiliaires de vie, je m’étais rendu à cet endroit, et les deux poignées n’étaient pas de trop pour rester sur place, et faire ce que j’avais à faire. Ca bougeait bien sûr et ça décollait du plancher aussi, 10 à 15 cm au dessus, mais…. fallait faire ce qu’il y avait à faire ! Quand une lame plus grosse que les autres arriva sur le gaillard, noyant tout et faisant plonger notre frégate, ce qui devait arriver, arriva : je décollai littéralement du plancher, 50 cm environ, une trombe d’eau remonta par le tuyau d’évacuation, noyant tout ce qui se trouvait au dessus. je réussis en me tenant aux poignées à rester tant bien que mal en équilibre, mais tout était noyé, pantalon, chemise, godasses et tout ce que vous pensez ! J’étais trempé, une vrai douche à l’envers ! Réussissant tant bien que mal à me remettre sur pied, si l’on peut dire, j’ai ouvert la porte. Mes pieds baignaient dans 10 cm d’eau de mer, je tenais mon pantalon d’une main et me tenaient à la rambarde de la coursive de l’autre. C’est alors que j’ai aperçu trois ou quatre gugusses au coin de la coursive. Ils me regardaient sortir dans l’état que vous imaginez et se gondolaient comme des baleines, tout heureux de faire circuler la nouvelle : le grand Layec a pris sa douche dans les « chiottes à la turque ». Merci les copains, on ne m’y reprendra plus !