Fiche du témoin

Jean Dumoulin

Jean Dumoulin a exercé le métier de mareyeur pendant 40 ans. Il a commencé en 1946 et a connu l’époque où les voiliers venaient vendre leurs poissons à La Rochelle. Il a assisté à une époque révolue ou l’encan grouillait de monde, de poisson, de cris et d’odeurs. L’encan « tout un monde », dit-il. Un monde qu’il nous  raconte.

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Les trieuses et le poisson frais

Le poisson frais, on le voit à la  robe et à l’ouïe. Et à l’œil et à l’odeur… Et puis ça se voit. Quand on rentrait à l’encan le matin s’il y’avait un bateau dont le  poisson était un peu avancé  on le sentait tout de suite, ça, de loin. Instinctivement vous savez quand le poisson est bon ou pas bon. à moins que le dessous  ne soit pas beau , ça vous en savez rien , vous n’allez pas en dessous. Quand  vous avez  50 kilos de poissons dans une caisse, le dessus est beau et le dessous vous ne savez pas. Ca arrivait parfois. Mais ceux-là ils étaient repérés par les trieuses.    

Les trieuses, elles n’étaient pas tendre, Fallait mieux se taire. Ah oui, elles n’étaient pas marrantes. On était vite habillé. Et elles émettaient du son, ce n’est pas de la trieuse qu’on avait peur, c’était du son, parce que dans la série du bruit, il y avait aussi le bruit des crieuses. Le vocabulaire aussi. Elles n’étaient pas aimables. Le métier était dur. Elles embauchaient  souvente fois à  minuit et y’avait des moments, elle travaillait jusqu'à  11heures du matin à trier du poisson,. …elles embauchaient  souvent de fois à  minuit et quand il y’a des moments, elle travaillait jusqu'à  11heures du matin à trier du poisson,  Vous vous imaginez  quand il faisait froid avec la glace.  Vous êtes toute une journée derrière  une table, entrain de trier pièce par pièce, catégorie par catégorie  ce n’est pas facile.

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